Je lui ai déjà prêté mon blog plusieurs fois, notamment pour partager le récit de son accouchement à domicile, mais cette fois-ci, je suis ravie que ce soit pour témoigner de son expérience lors de la retraite holistique "Libérer mes émotions", que j’ai proposée cet été.
Et, entre nous, cela me fait sourire de réaliser que pour sa première retraite holistique, elle a choisi celle-ci. Quand on sait qu’elle est pour moi LA personne qui, par sa simple présence à mes côtés, me connecte mille fois plus à mes émotions et donc à ma propre libération émotionnelle, c’est tout un symbole. Car oui, je la connais bien, cette participante : elle est ma sœur de cœur, mon amie d’amour, de folie... Et quand on réunit une hypersensible avec une autre hypersensible, cela donne une amitié maxi-sensible.
Depuis 2021, j’organise des retraites holistiques et spirituelles, et j’attendais ce moment où elle viendrait vivre cette expérience à mes côtés. Elle m’a tellement entendue raconter mes aventures... mais vivre l’expérience soi-même, c’est une toute autre histoire.
J’aime les émotions, mais j’ai tendance à choisir celles que j’aime seulement. Les autres, elles sont enfouies, voire enterrées profondément.
J’ai conscience que ce n’est pas une solution durable dans le temps, et surtout, que quand ça devient trop, tout explose d’un coup pour faire de la place... Alors j’ai choisi cette fois d’y aller en douceur, avec une libération émotionnelle accompagnée par Manue et par la force et la bienveillance du collectif pour aller voir et vider ce trop-plein.
Pour le fait que tu étais seule, je ne sais pas si ça a une véritable incidence sur mon choix, du moment où toi tu es là je sais que je suis en sécurité dans l’espace que tu ouvres pour se déposer.
Évidemment ! J’ai choisi lors de cette retraite spirituelle de travailler sur la colère. La colère chez moi, elle est uniquement à l’intérieur, avec une voix qui lui crie de se taire. Elle ne sort uniquement que vers les personnes que je ne connais pas.
Bien plus facile pour moi d’être en colère contre des inconnus qu’envers les gens que j’aime... Sauf que ce « seau » de colère quand il explose, il explose mal, il explose de mauvaise manière, sans la communication. C’est pourquoi, dans cette libération émotionnelle je suis venue chercher la raison, le pourquoi je pense qu’il faut la taire, et travailler dessus pour la rendre plus douce, pour l’accepter et pouvoir ensuite la transmettre de la bonne manière (celle qui j’imagine en tout cas).
Il m’est difficile de choisir, il y a deux moments qui ont pris tous leur sens ensemble. Le premier, c’est ce moment de soi à soi. Je me souviens m’asseoir par terre et pleurer. Je me souviens de ce cri à l’intérieur de moi qui ne voulait pas sortir.
De cette rage, de cette colère qui oscillaient entre je reste et je pars. Ce dilemme entre moi-même. Et le moment complémentaire de celui-ci c’est celui où l’on reçoit. Comme si ce qu’on avait libéré juste avant formait un « trou » et que ce trou, on le remplissait à nouveau mais de choses tellement belles. Il y avait tellement de bienveillance, d’amour, de joie, de partage dans ce moment.
Je crois que si j’avais pu, j’aurais gardé toutes ces couleurs, tous ces mots, toute la symbolique de chaque peinture sur moi pour me rappeler que maintenant, cet endroit où était stocké la colère, était maintenant plein de douceur, de force et de confiance.
Bien. (ahah c’était une blague je vais développer 😂). Il y a un véritable fil conducteur qui rend la libération émotionnelle lente, douce et forte à la fois. Cependant, je connais aussi mon empathie, et j’avais peur de prendre « sur moi » toutes les histoires, toutes les émotions qui allaient être partagées. Pas du tout. En fait c’est tout autre chose. Le collectif permet de vivre ce que l’on doit vivre tout en étant dans le soutien de celles qui vivent autre chose, à leur niveau à chacune, à nos côtés.
C’est difficile à expliquer par des mots. Ma colère s’est adoucie au contact des autres émotions mais elle n’avait pas moins d’importance que les autres. Donc au fur et à mesure des ateliers, la libération émotionnelle se fait pour remettre chaque émotion primaire à sa juste place, pour la laisser s’exprimer de la façon qui nous convient à nous. Ce qui fait que chaque émotion travaillée donne du sens à toutes les autres, les met en lien et aide à trouver un certain équilibre.
Ce n’est pas l’atelier qui est la joie, c’est Audrey ! Madame JOIE ! Elle pourrait avoir les cheveux bleus et la robe verte que ça ne me surprendrait même pas ! Mais comme la question n’est pas sur Audrey mais sur son atelier, je reviens sur le droit chemin ! Tout d’abord, sur l’atelier « Cake ta joie », la base est de la nourriture, donc personnellement, émotion + bouffe, chez moi, c’est un concept ! Sauf que là, il ne s’agissait pas de manger mais bien de décorer !
De trouver comme mettre de la joie dans un gâteau sans passer par les papilles (enfin ça, ça vient après seulement !). Je me souviens me laisser emporter par l’immense choix de couleurs, de matières, d’objets à notre disposition et laisser faire la petite fille en moi.
Vous savez, cette petite étincelle qui déclenche un feu de joie. C’est ça cet atelier. C’est l’étincelle du feu de joie ! Je crois qu’à ce moment-là ma joie n’était pas dans le beau mais dans le vrai. Elle était dans Je ne voulais pas faire quelque chose de joli, je voulais m’amuser pour ensuite partager ça avec les gens que j’aime en mangeant ce gâteau !
Donc au final, cet atelier il a apporté la légèreté de la joie, il a remis le bonheur simple au centre d’un moment de partage avec les filles du groupe, et surtout il a révélé ce côté enfance, qui pour ma part m’a connecté au « sans filtre des émotions », et m’a rappelé qu’un enfant se laisse traverser par ces émotions, pourquoi, avant les nuances de la maturité adulte, on perd cette chose-là ? Ça m’a donné envie de reconnecter toutes les émotions, et pas seulement celles que j’aime et avec lesquelles je me sens à l’aise.
La bienveillance (la vraie, pas celle dont tout le monde parle mais que personne n’applique), le soutien, le respect mutuel de nos histoires personnelles. Ce moment où, les yeux bandés, chacune de nous pouvait se retrouver pour soutenir l’autre. Je me souviens de cette connexion incroyable entre nous toutes. De ces larmes, de ces rires, de ces chansons chantées ensemble comme si on se portait les unes et les autres.
Cet instant où notre émotion est accueillie, pleinement, en sécurité, et où à notre tour ensuite on accueille celle des autres. C’était un sacré moment fort. Et encore aujourd’hui, en écrivant ces mots, je suis portée par l’immense gratitude de ce moment vécu lors de cette retraite où la libération émotionnelle était au centre de tout.
Pendant la retraite toutes les émotions sont abordées, néanmoins, l’idée pour moi était de travailler sur l’émotion par laquelle je suis venue, du coup, dans chaque atelier, elle s’est reliée à l’émotion travaillée avec l’idée de pouvoir équilibrer, libérer, transformer.
Il y a des réponses à des questions, il y a eu des libérations, il y a eu aussi je crois le fait d’accepter de donner et de recevoir, et ça je vous assure que c’était pas des plus évidents pour moi et pour autant, ça fait partie des plus belles expériences de la retraite, comme quoi, une fois l’idée, la peur ou je ne sais quoi d’autre de franchi, on peut y trouver de jolies paillettes !
Les outils sont différents tout en étant liés entre eux. Chaque atelier trouve sens au moment où il est fait, et fait écho aux précédents. Personnellement, je ne pensais pas pouvoir « dessiner », encore moins pouvoir danser dans ce contexte, et en réalité, le mental lâche et le collectif porte. La libération émotionnelle se fait seule et ensemble à la fois. Alors au final, cette diversité elle permet de voir une autre image de nos émotions pour mieux les comprendre et mieux les « gérer ».
Je crois que c’est plus fluide, et surtout, que quand j’ai quelque chose à dire, je préfère le dire pour éviter que ça « grossisse en moi ». Évidemment, ça ne se fait pas du jour au lendemain, et j’ai encore mes petits travers, mais aujourd’hui, ils ne sont plus enterrés. Je les vois et je tente de trouver la meilleure manière pour moi de les exprimer.
Ah en quelques mots ?! La libération émotionnelle n’est pas une chance, c’est un choix. Un choix personnel. Il faut être prête, mais une fois qu’on l’est, cette retraite devient un outil incroyable pour explorer, pour comprendre, et surtout pour transformer. Les émotions sont pleinement vécues mais d’une toute autre manière.
Eh bien je n’envisage rien en réalité. Je me laisse porter par la transformation engendrée. Je crois que la libération émotionnelle a ce don de nous ouvrir les yeux aussi sur notre manière de faire, d’agir, de penser... Notre histoire, notre personnalité, tout entre en jeu au final !
Alors personnellement, j’ai simplement envie de dire qu’aujourd’hui j’ai simplement envie de pouvoir les exprimer, toutes autant qu’elles sont, d’une manière qui me convient et qui ne me fait pas de mal à moi en premier. Personnellement, j’ai compris que vouloir « protéger » les autres de ma colère me met à mal moi-même. Est-ce que c’est ce que je veux ? Non.
Riche humainement. Dans la bienveillance d’un groupe où le respect de chaque histoire prône. Une expérience où se mêle émotion et partage. C’est se déconnecter pour se reconnecter à l’essentiel : soi-même. J’ai en tête ce truc de dire « pour sauver la personne à côté de vous, il faut vous sauver vous en premier ». En fait c’est un peu ça mais à une autre échelle (promis on a dû sauver personne pendant cette retraite !). En conclusion, c’est enrichissant humainement et personnellement.
Si tu te poses la question, c’est qu’il n’y a pas de question, la seule chose à faire est d’y aller ! Le bon moment n’existe pas, le bon moment c’est simplement un choix de ta part, le choix d’oser, le choix d’y aller et de découvrir tout ce dont tu as besoin pour te révéler.
