Aujourd’hui, si tu lis ces lignes, c’est qu’on est le 30 juin. Dans deux jours, j’aurai 45 ans. Et j’adore ce moment du « juste avant ». C’est un espace hors du temps où je refais le film : l’année qui vient de s’écouler, les rires, les baffes, les imprévus, les surprises de la vie et les petites victoires du quotidien. Alors j’ai eu envie d’écrire cet article avec toute ma communication authentique...
Pour moi, un anniversaire, ce n’est pas juste souffler des bougies. C’est honorer le cycle, célébrer le passage, regarder droit dans les yeux celle que j’étais hier et celle que je deviens demain... J’adore faire le feedback... me rappeler la version que j’étais l’année d’avant et voir tout ce qui a été et ce que je suis, que je n’avais ni prévu ni même imaginé. J'ai même décidé depuis longtemps que le 2 juillet c'est un jour férié dans mon agenda ( lol !!! )
Et cette année, je le fais encore plus fort que d’habitude. Parce que mes 45 ans, c’est un cap. Et parce que mes derniers anniversaires ont eu un goût particulier : celui de la perte, de la cicatrice, de la renaissance.
En 2022, j’ai laissé mon utérus sur la table d’opération, la veille de mon anniversaire. Un cadeau chelou à moi-même, hein ? Mais mon corps, lui, savait : il fallait nettoyer pour mieux continuer... Alors oui, ça n’a pas été très confortable dans le cœur et dans le corps, mais ça m’a ouvert tellement de possibles... (d’ailleurs, tu peux retrouver le témoignage de ce passage ici)
Depuis, chaque 2 juillet porte cette mémoire : la mère que je suis, même sans matrice dans la matière... La femme que je suis, même sans cet organe. La vie, par ces expériences vécues depuis cette opération, autour de mon anniversaire, me prouve encore et encore que je suis mère dans tout ce que je suis... Et que même si je n’ai plus d’utérus, je suis et je resterai mère.
Les deux anniversaires suivants l’opération ont gardé l’empreinte : ma place de mère, mon anxiété, mes fêlures, mes peurs. Et aujourd’hui encore, à 45 ans, devine quoi ? On y est encore. C’est encore elle, cette part de moi, la mère, qui parle, qui vibre, qui t’écrit.
Cette année, j’ai choisi. J’ai choisi que mon anniversaire serait à ma manière : le jour même, pas avant, pas après. Parce qu’un anniversaire, ça se célèbre le jour J ou ça ne veut plus rien dire. C’est l’énergie du passage, du souffle neuf, du cycle qui claque la porte et en ouvre une autre.
Autour de moi ? Mes racines et mes enfants, mon amoureux d'amour, Ma famille. Mes amis d’amour. Ceux qui ont vu mes larmes et entendu mes colères, qui sont là dans tous mes changements et toutes mes versions. Ceux qui savent qu’un « je t’aime » chez moi, c’est une promesse de présence. Et puis aussi ces nouveaux humains qui sont entrés dans ma vie ces derniers mois... ces nouveaux amis, ces copains... ceux qui sont dans l’énergie de ma version actuelle depuis tous ces changements...
Toutes ces personnes qui me connaissent sans filtre, qui ne m’attendent pas parfaite, qui parlent vrai et qui rient fort. Ceux avec qui je peux être Emmanuelle la mère, Emmanuelle la femme, Emmanuelle tout court.
Et je te parle de ça parce qu’au fond, ce qui m’anime depuis toujours — et encore plus aujourd’hui — c’est la communication authentique. C’est ça, mon carburant : le lien. La communication. L’amour.
Tu sais ce que j’adore dans la relation humaine ? Ce moment où plus personne ne joue de rôle. Où on arrête de faire semblant. Où la façade s’effrite et laisse passer le vrai.
Ça ne veut pas dire qu’on se dit tout, n’importe comment, sans filtre ni respect. Ça veut dire qu’on se dit l’essentiel : ce qui brûle, ce qui dérange, ce qui relie.
Depuis petite, j’ai la langue bien pendue. Ça a souvent dérangé... Et j’ai toujours eu dans mon système la place de celle qui parle trop... En vrai, je ne parle pas plus, je parle vrai et ça ne plaît pas de ouf quand on veut rester dans le déni, l’image parfaite, les masques... Mais moi, je kiffe cette partie de moi et je peux dire merci à cette Emmanuelle cash. Parce que grâce à elle, mon lien aux autres : pas de tabou.
On peut partir d’un café sur la terrasse et finir à parler de sexe, de mort, de politique, de fric, de rêves inavouables. Et surtout : on peut ne pas être d’accord. On peut s’engueuler. On peut s’aimer quand même.
Je peux faire des vocaux à mes amis en me mettant à poil sur mes émotions, puis faire un autre où on part sur un débat sur la place de la liberté dans le monde, puis se raconter des blagues et partir en fou rire... Je kiffe de ouf avoir des échanges en profondeur et avec des couleurs, des textures différentes...
La communication authentique, ce n’est pas la version Disney de la vie. Ce ne sont pas des mots doux tout le temps. Ce n’est pas « Namasté » pour tout. C’est de la vérité crue, du silence quand il faut, des rires qui soignent, des larmes qu’on ne cache pas.
Je vais te dire un truc : si tout le monde pensait pareil que moi, je me ferais chier. Sérieusement.
Ce que j’adore, c’est être bousculée. C’est que quelqu’un me dise : « Non, je ne suis pas d’accord avec toi. » Pas pour la baston d’égo, mais parce qu’à cet instant, mon monde s’élargit.
En PNL, on appelle ça la carte du monde. Toi, tu as la tienne. Moi, j’ai la mienne. Et plus on superpose nos cartes, plus on a de chemins pour avancer.
Mais pour ça, il faut une condition : ranger l’égo. Se taire parfois. Écouter. Pas pour répondre. Pas pour convaincre. Juste pour comprendre.
Si tu passais une journée avec moi et mes proches, tu rigolerais. On peut passer une heure à refaire le monde, à parler spiritualité, puis direct basculer sur la météo ou le dernier film de merde qu’on a regardé.
On peut rigoler à s’en faire mal au ventre. Et dix minutes plus tard, pleurer parce que quelqu’un ose se déposer...
Ici, pas de rancœur qui moisit. Si ça pique, on le dit. Si ça fâche, on en parle. Si ça craque, on répare. Et après, on se serre dans les bras et on va faire un barbecue (eh oui, passion de mon amoureux, lol).
Tu sais ce que ça crée ? De la confiance. De la sécurité. De l’amour...
Ma sœur Johanna me disait, il y a quelques jours : « Tu sais, quand on fait du travail sur soi, on apprend à voir les choses autrement, plus avec le cœur et moins avec l’égo. » Et c’est vrai. Mais je crois qu’on n’a pas obligatoirement besoin de travailler sur soi pour cela. Ni de retraite, ni de rituels chamaniques.
Parce que j’ai des humains autour de moi, que j'aime fort, qui n’ont jamais mis les pieds dans une salle de méditation, qui n’ont jamais touché un oracle et qui pourtant savent écouter, dire « je t’aime », poser des limites, s’excuser, avouer qu’ils ont eu peur.
Le cœur n’a pas besoin de mode d’emploi. Il a juste besoin qu’on arrête de le faire taire. Par contre, c’est vrai que dans toutes les retraites que j’organise, la communication authentique fait partie du cadre... et que très souvent, quand quelqu’un vient pour la première fois dans un espace comme celui-ci... que je pose qu’ici on peut être libre de ses émotions et de ses mots, dans la limite du respect de l’autre...
Bien souvent, les premiers instants, cette nouvelle personne est fébrile, n’y croit pas vraiment que c’est possible. Et quand elle voit que d’autres osent et que vraiment il n’y a ni jugement, ni réaction désagréable, qu’elle est accueillie dans son entièreté... Là, la magie opère et à la fin des retraites, c’est les retours les plus courants : la gratitude d’avoir été dans un espace de bienveillance, d’écoute, de liberté d’être soi et de non-jugement.
Quand ça pète, ton premier réflexe c’est souvent : « Tu m’as fait », « Tu aurais dû ». Stop. Respire. Recentre-toi. Demande-toi : qu’est-ce que JE ressens ?
Exemple tout bête : au lieu de balancer « Tu ne penses qu’à toi », ose dire « Je me sens mise de côté, ça me rend triste. » C’est simple : l’autre ne peut pas contredire ce que TU vis. Et ça désamorce 80 % des engueulades stériles.
On croit qu’on écoute. En vrai, on attend notre tour pour dégainer une réplique. Essaie : ferme ta bouche intérieure. Absorbe chaque mot. Reformule : « Si je comprends bien, tu veux dire que… »
Tu verras, souvent la moitié du conflit disparaît juste parce qu’en face, l’autre sent qu’il est vraiment entendu.
Arrête de vouloir convertir l’autre à ton clan. Une belle discussion, c’est deux vérités côte à côte. Le but ? Comprendre l’autre, pas le rallier à ton drapeau.
Quand tu sens la montée de tension, rappelle-toi : « Il a raison pour lui. J’ai raison pour moi. On peut cohabiter. » La paix se planque souvent là.
Combien de couples, combien de familles se bouffent de l’intérieur parce qu’un non-dit devient un cancer ? Ose le dire au présent. Même maladroitement.
« Là, j’ai un truc sur le cœur, ça me dérange, j’aimerais qu’on en parle. »
Oui, ça fait peur. Oui, ça peut faire mal. Mais ça libère.
On foire tous. Moi la première. Mais plutôt que de rester coincé dans « C’est à lui de faire le premier pas », dis pardon. Un vrai pardon, pas un « Bon ça va » balancé du bout des lèvres.
Et quand quelqu’un vient t’en offrir un, reçois-le sans moraliser. Un pardon sincère, c’est une bénédiction pour les deux.
Tu peux être le roi ou la reine de la communication authentique : si tu t’entoures de gens toxiques, tu vas finir muet ou aigri. Entoure-toi de gens capables d’entendre la vérité, même quand elle gratte.
Et si tu ne peux pas fuir tout de suite (famille, boulot…), commence par être le premier à pratiquer. Souvent, ça inspire l’autre à changer de ton.
Tu veux sauver une discussion qui part en vrille ? Glisse une blague. Lâche un « OK, j’avoue, je suis un peu relou là, non ? » Le rire désamorce. Ça ne minimise pas le problème, ça détend l’espace pour mieux le résoudre.
La communication authentique n’est pas forcément solennelle. Elle est vivante. Et la vie, c’est moche parfois et drôle souvent et tout le temps beau !!!
Allez... je vais me préparer à souffler mes bougies ! Et je me souhaite un truc : continuer à parler vrai. À écouter vraiment. À aimer encore plus fort.
Et toi, qu’est-ce que tu te souhaites pour ton prochain tour de soleil ?
Promets-moi un truc : essaye un peu plus de dire ce que tu ressens, d’écouter sans te justifier, de poser des mots là où ça coince. Et surtout : ris de tes propres contradictions.
Parce qu’à la fin, la communication authentique, ce n’est pas une technique de développement perso. C’est une façon de dire : « Je suis vivante. Et toi aussi. Et il y a des paillettes à collectionner partout, tout le temps... »
PS : merci à vous de vous avoir dans ma vie <3
