Je viens de vivre au cours des dernières semaines une expérience extrêmement stressante dans ma vie personnelle... Celle-ci est encore en cours, même si elle s'est adoucie, ce qui me permet d'avoir l'élan d'écrire cet article de blog sur : Comment gérer le stress dans sa vie ?
Au cours des dernières semaines, j'ai répété de nombreuses fois à mes proches : "heureusement que je suis celle que je suis aujourd'hui, car celle d'hier n'aurait pas pu gérer ceci !!!". Cette expérience m'emmène évident dans un chemin de conscience, de leçons et aussi à une grande liste de validation de mes transformations et guérisons grâce à tout le travail sur moi que je fais depuis 2011.
Quel que soit le déclencheur du stress dans notre vie, nous cherchons bien souvent comme premier reflexe à vouloir l'étouffer, le nier et le faire taire... Grâce mes expériences professionnelles comme les organisations de mariage, de salons, de grands évènements et de retraites, je connais bien le stress et je sais faire de lui mon allié et le transformer en booster grâce à l'adrénaline qu'il crée.
Cette fois-ci, j'ai dû faire face à un tsunami dans ma vie personnelle, au-delà de mes compétences grâce à mes expériences professionnelles, c'est tout ce que je suis, je sais et je fais qui m'ont aidé.
Dans cet article je veux donc te transmettre mes tips de ma gestion du stress que j'ai utilisé lors de cette expérience de vie (je les note aussi comme un pense-bête à moi-même), en espérant que cela pourra te servir à toi aussi.
Comme je te l'ai dit plus haut, je ne suis pas une fille stressée, parce que j'aime bien ce que le stress crée en moi. La bonne connaissance de moi-même fait que je sais quelle stratégie mettre en place pour me gérer... Sauf que là, je me suis vraiment sentie stressée. Au début, je me suis demandée si c'était moi qui me fourvoyait, dans le sens où je me suis dit que je ne savais pas gérer le stress finalement !
Mais non non... J'ai beau être coach, pratiquer le développement personnel et spirituel depuis longtemps, ce n'est pas moi qui ne sait pas gérer, c'est que la situation est stressante, c'est un fait sur lequel je n'ai aucun contrôle. Et cela quelle que soit mes connaissances et mes compétences, la situation est pourrie, chiante et angoissante...
La seule chose à faire est d'accepter que cette situation est stressante pour apprendre à vivre avec elle. Je stresse parce que je suis humaine et qu'un humain équilibré et sain d'esprit ne peut que ressentir du stress dans cette situation... Donc au final, j'ai compris qu'il n'y avait pas à agir pour ne pas ressentir du stress mais plutôt à apprendre à vivre avec celui le temps de traverser cette situation stressante.
Une fois que j'ai compris que je n'étais pas la source de cet état mais que c'était la situation qui l'était, j'ai repris ma responsabilité en décomposant mon émotion de stress. Pourquoi dans une situation professionnelle telle qu'une retraite je kiffe ressentir le stress et là pas du tout ???
Le stress est une sensation physique et psychique qui est le mélange d'un cocktail de nombreuses émotions. Et selon la source du stress, ce cocktail d'émotions va être un mélange d'émotions plus ou moins positives.
Dans mon cas présent, ce savoureux cocktail est composé de la peur, l'angoisse, l'inconnu, l'impuissance, le silence, la responsabilité contrainte, la tristesse, la perte, le deuil, la colère... Un cocktail savoureux, j'ai dit !!!
J'ai donc pris chacune de ses émotions et je suis allée les écouter une par une quand elles sont venues taper à ma porte. Je les ai laissé prendre sa place, soit par mon corps, soit par mes mots, soit par la création (dessin, écriture...). Je n'ai pas encore compris les messages de chacune vu que je suis encore dans l'expérience, mais en tout cas, en leur laissant l'espace d'être là, aucune n'a pris le contrôle sur moi, si ce n'est dans l'espace que j'ai choisi. Ce qui me permet de garder de la hauteur dans ce que je vis, tout en me respectant dans ce qui est là pour moi.
Dans 95% des cas, ce qui nous stresse n'existe pas !!! C'est notre merveilleux mental qui se raconte des histoires avec les pires scénarios bien brodés par le pire réalisateur : notre égo !
En entendant les émotions qui me parcouraient, elles m'ont fait projeter des choses horribles sur lesquels en plus j'avais 0 contrôle... J'étais là, juste spectatrice de la catastrophe que je projetais qui était encore plus pourrie que le pourri de la situation déjà bien pourrie. Pour gérer mes angoisses et mes peurs, je me demandais : Est-ce que ceci est réel là maintenant ? Est-ce que tu es sûre à 100% que c'est ce qui peut se passer demain ?
Parfois la réponse était oui et là je laisse venir mes émotions et ensuite j'agis quand le calme est revenu en moi sur ce qui est de mon ressort... Bien plus souvent la réponse était non... Alors autant se concentrer sur ce dont je suis certaine qui est réel au lieu de m'en rajouter avec les scénarios catastrophes. Revenir à l'instant présent et la réalité réelle.
Avant le 26 juin, tu m'aurais demandé si j'étais capable de faire face à cette situation, je t'aurais dit non et j'aurais eu une belle liste d'arguments pour le prouver.
Quand j'écris cet article, on est le 3 août, la situation est en cours d'adoucissement, alors je peux te dire que oui, je suis capable d'y faire face.
Entre ces deux dates, pleins de fois par la violence de la douleur que je ressentais, le cumul des situations pourries que la 1ère situation a engendré, je me suis sentie pleins de fois pas capable d'y faire face. Et à chaque fois que je me suis pas sentie capable, je me le suis avoué à moi-même en premier puis j'ai fait appel à des personnes ressources si besoin.
Je t'ai dit dans l'introduction de cet article que cette expérience m'a permis de valider des transformations et des guérisons... L'une de ces validations c'est ma propre définition de "être forte".
J'ai validé que j'ai bien déconstruit la croyance transgénérationnelle que le "être fort" c'est tout gérer, tout le temps, sans broncher, sans tomber, sans craquer, pour tout le monde et seul ! Ça fait bien plusieurs mois que j'avais déconstruit cette croyance en grande partie grâce à la retraite famille que j'ai faite avec mon papa cet hiver. Cette situation m'a fait expérimenter que "être fort" c'est s'écouter et se respecter dans toute situation !
Lorsqu'on vit une situation imprévisible, traumatisante, stressante, on se retrouve catapulté dans un monde qui peut nous paraitre souvent irréel au début. En tout cas, dans ce que j'ai vécu, j'ai traversé l'état de sidération et c'est vraiment pas super agréable comme sensation. Dans cet état émotionnel et dans la situation stressante, on ne va pas pouvoir (sauf si on choisi la stratégie de madame Déni, qui est vraiment pas dingo sur le long terme ) continuer sa vie comme 3 min avant que cette situation se pose dans notre vie.
Pour garder le cap, j'ai priorisé mes actions, trier ma to do list entre urgent, important, non urgent et non important.... Je me suis fait un plan d'action et des petites taches, pour mettre en place ce dont j'avais besoin et j'ai laissé de coté tous les "il faut" et "je dois" que je m'impose encore parfois dans ma vie et j'ai dressé la liste de mon plan d'action uniquement en prenant en compte mes priorités dans cette situation et avec les valeurs qui me portent.
Pour mon cas dans cette situation c'était : le bien-être de mes 3 enfants, l'équilibre mental, émotionnel et physique de mes 3 enfants, de moi et de mon mari. Tout cela porté par deux de mes de mes grandes valeur : l'amour et le lien. Tout le reste c'était du second plan.
Bien souvent, par convenance, sans attendre une véritable réponse, on m'a demandé ces dernières semaines : " Tu vas comment ? " ou " Tu vas bien ?" . Soit je répondais pas en renvoyant la question, soit je répondais "mal et non"
Cette franchise n'est pas pour attendre de la pitié ou de la compassion, elle est pour être franche simplement. Si ça va pas, ce qui est normal et évident dans cette situation, je vais pas raconter que je suis au taquet de ma vie et que je vis le meilleur été alors que ce n'est pas vrai. Si les autres ne veulent pas savoir la vérité alors qu'ils ne posent pas la question.
J'ai la chance d'être entourée de merveilleuses personnes qui veulent vraiment savoir comment je vais et qui surtout savent m'écouter... sans conseil, sans avis, juste m'écouter. Elles se reconnaitront et je les aimes très très fort <3.
Même si j'ai ces personnes trop géniales dans ma vie, il a fallu à plusieurs surprises que je dise clairement et précisément que j'avais besoin d'aide. Je n'ai pas attendu en me rajoutant de la colère ou du stress que les autres devinent mes besoins, je les ai exprimé quand seule je n'y arrivais plus. Que ce soit sur une conséquence directe de la situation que je n'arrivais pas à gérer toute seule, que ce soit sur une action à faire ou quand c'est moi-même que je n'arrivais plus à gérer. J'ai osé dire : au secours !!!!
Alors ça, c'est mon amie Camille qui me l'a appris : "Trouver des paillettes dans la merde !!"... Même dans le pire du pire, tout n'est pas pourri. Même dans la plus grande tristesse, la plus profonde douleur, la plus étendue situation de stress, il y a une toute petite poussière de joie et de positif.
Chaque jour depuis le 26 juin, j'ai continué à participer dans le groupe de ma communauté au positif de chaque journée... ça n'a pas été simple tous les jours et il y a un positif qui sera toujours réel, tant que je respire, quelle que soit la catastrophe d'une journée : Je suis vivante !
Je me rappelle aussi une discussion avec une autre amie, qui m'avait parlé des petits morceaux de joie qui lui avait permis de rester connectée à la vie dans le deuil... Je suis d'ailleurs extrêmement reconnaissante de tous les partages que j'ai eu avec Sylvie et Camille avant cette situation qui m'ont beaucoup inspiré et porté...
J'ai créé des moments de plaisirs et des instants de rire... comme le jour où j'ai demandé à mes soeurs de sang et de coeur de me prêter leurs enfants pour une journée. Je sais que les enfants ont cette connexion à la joie tellement facilement... alors une journée avec eux ne pouvaient que m'inspirer la joie.
Franchement, j'ai eu pleins de fois envie juste de ne rien faire... Et pleins de fois, je me suis foutu des coups de pied aux fesses pour me dire ok c'est la merde c'est vrai mais va chercher tes paillettes... C'est grâce à elle que tu vas trouver la force !
Vivre une situation stressante c'est épuisant, on a beaucoup de choses dans la tête, à faire, on est à fleur de peau... STOP !!! Pour tenir dans le temps il faut prendre soin de sa tête et son corps !
Cette situation a embarqué toute ma famille dans le stress et le sujet de celle-ci fait que j'en suis l'interlocutrice et la responsable des décisions... Rapidement j'ai compris que j'allais devoir poser mes limites et mon cadre, mes règles "du jeu" (celui en tout cas où je pouvais fixer les règles).
Pour le bien de tout le monde et pour moi aussi, je devais le faire ! Et dans mes limites, il y a que la communication est au centre de nos échanges et communication ne veut pas dire jugement, conseil et avis ! Dans le cadre que je me suis posée, c'est que j'ai besoin de mon corps en forme dans cette situation alors je m'écoute, je me repose, je prends du temps de moi à moi...
Résultat depuis le 26 juin, malgré l'intensité du stress que nous vivons tous : 0 conflit !!!
Même moi, j'en suis scotchée lol !!!
Bon, j'ai noté cela... Parce que le stress agis chez moi comme un excellent régime alimentaire. Mais il faut être sérieux quand même pour gérer une situation de stress et tout ce qu'elle engendre, on doit se forcer à manger, même en petite quantité, et on doit trouver le moyen de dormir. Pour dormir, je me répète le soir : "là de suite, tu peux rien changer, par contre pour agir demain tu dois être en forme et pour être en forme, il faut dormir"
Dans cette situation, j'ai d'abord cru que j'avais perdu ma foi en la Vie et qu'elle avait défoncé un bon lot de mes croyances spirituelles. J'étais tellement dans la matière que je pensais avoir perdu ma connexion avec l'invisible... Puis j'ai intégré que mon intuition, ma spiritualité se vivent aussi simplement que je respire. Alors j'ai prié, j'ai connecté....
Tout ce que j'ai fait et tout ce que j'ai été n'a pas résolu la situation car je n'avais aucun contrôle ni aucune responsabilité sur tout ça... Ce que j'ai fait et ce que j'ai été, ce que je fais et ce que je suis me permet de vivre au mieux la réalité de la situation, d'accepter celle-ci telle qu'elle est, de continuer à respirer et vivre, pas sans douleur car ce n'est pas possible, mais de vivre ce qui doit l'être dans l'intégration de ce qui est.
Comme je l'ai déjà dit plus haut, l'expérience est encore là et il va falloir plusieurs semaines pour réaliser, intégrer, libérer et apaiser... Je sais aussi déjà que celle-ci va m'accompagner lors de mes accompagnements dans mon métier et surtout lors du stage Fuck le Burn-out qu'organise Nathalie au Château de la Beaumetane du 10 au 12 novembre 2023 dans lequel je suis intervenante. Si tu veux en savoir plus sur ce stage c'est ici.
