On a fait de la colère une ennemie. Une honte. Un truc à cacher sous le tapis avec les autres "excès" de l'être humain. On l'a associée à la violence, à l'agressivité, au conflit destructeur. Pourtant, libérer sa colère intérieure, dans sa forme brute et pure, peut être un véritable acte d'amour. Oui, tu m'as bien lu. Une émotion d'amour.
Et aujourd'hui, on va remettre les pendules à l'heure.
La colère, ce n'est pas hurler sur tes enfants, claquer des portes ou envoyer des piques à ton mec ou ta mère. Ce n'est pas casser des assiettes, ni se mettre en guerre contre tout ce qui bouge. Ce n'est pas ça, la colère.
Ça, c'est ce qu'on fait à partir de notre colère non écoutée. C'est ce que produit un trop-plein, un refoulement, une émotion compressée depuis trop longtemps. La colère en soi, c'est une émotion. Une information. Un signal. Comme la tristesse, la peur ou la joie. Ni plus, ni moins.
Elle dit : "Quelque chose ne me respecte pas. Quelque chose me fait mal. Quelque chose dépasse ma limite." Et franchement, c'est une putain de bonne nouvelle d'avoir un radar interne comme ça. Faut simplement apprendre à l'entendre et l'écouter avant que ça devienne un volcan qui explose à l'extérieur ou brule tout à l'intérieur. D'ailleurs, si tu ne l'as encore pas regardé le dessin animé vice et versa ( le 1 comme le 2 ) démystifie bien la colère et aussi les autres émotions, à regarder seule ou en famille !!!
La violence, c'est un comportement, une action. La colère, elle, est une émotion. Et les deux ne sont pas synonymes. Tu peux ressentir de la colère sans jamais être violent et être violent sans être en colère.Tu peux, au contraire, l'exprimer avec clarté, fermeté, sans blesser, sans humilier, sans même élever la voix.
Ce qui rend la colère dangereuse, ce n'est pas l'émotion elle-même, mais le fait de ne pas l'écouter, de la nier, de la réprimer. Une colère enfouie finit par sortir en crise, en explosion, ou pire encore : en violence contre soi. C'est ça qu'on appelle communément "péter un plomb". Ce n'est pas de la colère pure. C'est un trop-plein d'émotions non digérées.
Libérer sa colère intérieure, c'est justement prévenir la violence. C'est accueillir le signal d'alarme avant qu'il devienne incontrôlable. C'est poser des limites claires, affirmer ses besoins, dire non. C'est oser prendre sa place, même quand ça dérange.
La colère est rarement l'émotion originelle. Elle est souvent la pointe de l'iceberg. En dessous, il y a des couches plus profondes : tristesse, peur, sentiment d'injustice, abandon, insécurité. La colère, c'est l'émotion qui vient nous protéger quand les autres deviennent trop douloureuses à regarder en face.
C'est pour ça qu'on parle d'émotion par-feu. Comme un pare-feu naturel, elle crée une barrière entre nous et ce qui menace notre équilibre émotionnel. Mais ce n'est pas une solution. C'est un message. Une alerte. Une ouverture vers un besoin profond non satisfait. Un "j'ai mal" qu'on n'a pas osé formuler. Un "je veux" qu'on a ravalé.
En prenant le temps de décoder la colère, on accède à des clés précieuses sur soi. On peut alors guérir, transformer, et avancer. Refuser de la voir, c'est refuser de se rencontrer.
Ressentir de la colère ne fait pas de toi quelqu'un de mauvais. Refouler cette colère, en revanche, peut t'éloigner de ta santé, de tes proches, de ta joie de vivre. Et surtout, de toi-même.
Quand tu refuses d'écouter ta colère, tu crées une fracture entre ton émotion et ton expression. Tu vis avec une tension constante, une espèce de bruit de fond intérieur qui fatigue, qui épuise, qui finit parfois par rendre malade. Le corps, lui, n'oublie pas. Il garde les comptes. Les maux deviennent des mots qu'on n'a pas dits.
Libérer sa colère intérieure, c'est aussi une responsabilité vis-à-vis des autres. Parce qu'une colère refoulée, c'est une colère qui fuit partout : dans le ton de ta voix, dans une remarque passive-agressive, dans ton regard, dans tes silences. Tu ne protèges personne en la niant. Tu fais juste semblant. Et ça finit toujours par ressortir, d'une manière ou d'une autre.
La passivité agressive, c'est justement cette forme de colère déguisée. C'est dire "non" sans le dire. C'est ignorer un message, refuser un contact, faire comme si de rien n'était tout en envoyant des signaux de rejet. C'est l'ironie cinglante, les silences lourds, les petites piques semées l'air de rien. C'est une manière de garder le contrôle, de ne pas se confronter, mais c'est aussi une manière de faire payer. Et ce mode de communication abîme la relation tout autant qu'une colère explosive. Parfois même plus, car il est insidieux.
Quand la colère n’est pas exprimée, elle ne disparaît pas. Elle s’infiltre. Elle s’imprime. Et elle se loge là où on ne la voit pas : dans le corps. Le système nerveux reste en état d’alerte, comme si un danger rôdait en permanence. C’est l’activation chronique du mode "survie" : tension musculaire, mâchoires serrées, respiration courte, troubles du sommeil.
Sur le long terme, une colère non écoutée peut impacter profondément la santé. Elle augmente le stress, l’hypertension, les troubles digestifs, les inflammations chroniques. Elle affaiblit le système immunitaire. Elle peut aussi contribuer à l’apparition de maladies psychosomatiques, où le corps finit par crier ce que l’âme étouffe.
Et puis il y a les addictions, les compulsions, la fatigue constante, les douleurs inexpliquées... Autant de signaux que ton corps t’envoie pour dire : "Tu ne m’écoutes pas. Tu retiens quelque chose qui veut sortir."
Libérer sa colère intérieure, c’est aussi libérer le corps. C’est lui redonner sa fluidité, son souffle, son pouvoir d’auto-guérison. C’est sortir du mode survie pour revenir au vivant.
Non, tu ne t'appelles pas Bouddha. T'es humaine. Et être humain, c'est traverser toutes les émotions. Si tu dis que tu ne te mets jamais en colère, c'est peut-être parce que tu l'exprimes différemment : par le silence, la fuite, le retrait, la froideur, le cynisme. Peut-être que tu la vis comme de la fatigue ou du dégoût. Peut-être que tu la retournes contre toi, sous forme d'autodénigrement ou d'auto-sabotage.
Mais elle est là. Juste, tu ne l'appelles pas comme ça. Tu ne t'es jamais autorisée à la reconnaître comme telle. Parce qu'on t'a appris que les "gentilles filles" ne se mettent pas en colère. Qu'une "bonne mère" doit être patiente. Qu'une "femme éveillée" ne doit pas s'énerver. Bullshit.
Une femme vivante ressent tout. Et une femme libre, c'est une femme qui s'autorise à libérer sa colère intérieure, sans culpabilité ni violence, mais avec vérité.
C'est un cri de ton intégrité. C'est le sursaut de ton élan vital. C'est une réaction de ton corps qui dit : "Je vaux mieux que ça."
Et si tu veux vivre une vie alignée, vibrante, libre... tu dois réapprendre à libérer ta colère intérieure. Sans te faire peur. Sans faire peur aux autres. Mais avec respect, puissance, ancrage.
Respire. Laisse monter. Observe où elle est dans ton corps. Elle serre ? Elle chauffe ? Elle fait trembler ?
Dis-lui : "Ok, je t'écoute. Je suis là. Tu peux exister."
Qu'est-ce qu'elle vient te dire ? Quelle limite a été franchie ? Quel besoin n'a pas été respecté ? Qu'est-ce qui t'a blessée ?
Tu peux écrire, danser, frapper dans un coussin, hurler dans ta voiture, marcher en tapant du pied... Le corps doit libérer l'énergie. Pas besoin d'exploser sur quelqu'un. Besoin de sortir la pression.
Ta colère te parle de toi. De ce qui compte. De ce que tu ne veux plus. De ce que tu veux protéger. C'est une boussole, pas une bombe.
J'ai grandi dans un univers où la colère avait deux visages. Une mère douce, contenue, que je n'ai vue énervée qu'une seule fois dans mon enfance. Et un père colérique, qui s'énervait vite, qui parlait fort. Deux modèles extrêmes. Et j'ai choisi mon camp : celui de l'intensité. J'ai pris exemple sur mon père.
J'ai été cette femme qui crie, qui flambe, qui déverse sa colère comme un feu incontrôlable. Mais une femme en colère, ça dérange. Ça fait peur. On la traite d'hystérique. Ce feu-là, je l'ai vu consumer des relations, user mon corps, me vider de mon énergie.
Et puis, j'ai rencontré un homme qui, comme ma mère, est très rarement en colère. Et pour lui. Pour mes enfants. Et pour moi surtout, j'ai bossé. J'ai déconstruit, j'ai appris. J'ai réappris la colère autrement.
Aujourd'hui, je sais la vivre. Je peux être dans une colère active, très chaude, quand c'est nécessaire. Mais je sais aussi être dans une colère douce. Une colère pleine d'amour, qui dit "non" avec fermeté, sans détruire. Une colère qui répare, qui pose, qui aligne.
Elle ne te rend pas mauvaise, elle te rend vivante.
Elle ne te rend pas dangereuse, elle te rend entière.
Elle ne te coupe pas des autres, elle te relie à toi.
Et si tu as besoin d'un espace pour explorer et libérer ta colère intérieure, pour apprendre à l'écouter et la transformer en force, mes accompagnements sont faits pour ça. Car je crois qu'être libre, c'est aussi être libre de ressentir. Et de ne plus avoir peur de ce qui vibre en toi.
Retraite thérapeutique : Cœur de Flammes - Libérer la Colère
Du 26 au 28 septembre à Saint-Clément (Gard)
Un espace sacré, sûr et puissant pour explorer ta colère, la comprendre, la traverser, et la transformer en énergie de vie. Une retraite pour toutes celles qui sentent que ça bout à l'intérieur, mais qui ne savent pas comment laisser sortir ce feu sans tout cramer.
Trois jours pour se reconnecter à soi, au corps, à son feu, à sa puissance.
Infos et inscriptions : ici