Le développement personnel chez l'homme est un chemin unique, souvent mal compris ou sous-estimé, mais essentiel pour ceux qui cherchent à se connaître en profondeur et à évoluer. Ce voyage peut être particulièrement difficile en raison des attentes sociales et culturelles qui pèsent sur la masculinité, souvent synonyme de force, de contrôle et de répression émotionnelle.
Pourtant, de plus en plus d'hommes s'engagent sur ce chemin pour se reconnecter à leur essence, à travers des expériences puissantes comme les retraites spirituelles. Fred, un homme de 55 ans, partage avec nous son parcours au sein de ces retraites et nous livre son témoignage sur la manière dont le développement personnel chez l'homme a profondément transformé sa vision de lui-même et de ses relations.
J’ai découvert les retraites par mon épouse qui avait déjà participé à plusieurs d’entre-elles.
C’est également elle qui nous a inscrit à la retraite Human au Kenya en février 2024, c’était son cadeau « piège » de Noël 2022 avec à la clé un safari photo au Maasaï Mara.
Cette première expérience au Kenya m’a donné envie de continuer ce travail sur moi.
J’ai donc finalement enchainé les retraites cette année car à l’issue de chacune d’elle je sentais que j’avais avancé mais avec la sensation qu’il me restait encore du chemin à parcourir.
Je connaissais déjà bien plusieurs pays et peuples d’Afrique, mais ni le Kenya ni les Maasaï. Bien que sachant que cela tenait à cœur mon épouse que nous partagions cette « aventure » de la retraite, j’avoue que c’est surtout la découverte des Maasaï et le safari qui m’ont poussé à accepter au départ.
J’avais quelques appréhensions car même si elle ne m’a jamais raconté précisément ce qui se passait précisément lors des retraites, je voyais dans quel « état » elle en revenait : à la fois épuisée et semblant apaisée. Tout ce que je savais des retraites, c’est que c’était très fort émotionnellement.
J’avais aussi bien compris que lors des divers ateliers il allait falloir que je parle de moi, de mes sentiments ou émotions devant les autres participant.e.s et cela m’étant très difficile je savais que cela allait être dur pour moi et je craignais de ne pas y arriver.
Malgré tout j’ai essayé de mettre de côté toutes mes appréhensions et d’accueillir avec la plus grande ouverture d’esprit possible cette première expérience.
Grâce à l’accueil et la bienveillance des autres participant.e.s, l’encadrement d’Emmanuelle et Sylvie, malgré certains ateliers particulièrement difficiles pour moi, j’ai réussi à franchir le pas même si je n’avais pas l’impression d’être aller bien loin pour cette première retraite. Mais ces premiers pas, ces premières victoires sur mes « blocages », le bien-être que j’ai ressenti ensuite, m’ont donné envie de continuer le chemin entamé et donc de faire d’autres retraites.
Je pense que le lieu et le contact avec les Maasaï ont également fortement joué un rôle dans mon « éveil ». Je me suis vraiment senti au bon endroit au bon moment, l’impression d’être à parfaitement ma place.
J’ai eu envie de participer à cette retraite avec mon épouse car même si nous n’avons jamais eu de « véritables » problèmes de couple (pas de scène, pas d’engueulade) je ressentais une distance qui s’était petit à petit installé entre nous.
J’espérais grâce à cette retraite retrouver la complicité, la connexion entre nous des premières années de notre relation.
Cela a été bénéfique pour nous deux tant pour notre communication, que notre respect mutuel ou que notre complémentarité.
J’ai beaucoup apprécié qu’un des intervenants soit masculin, et donc avec une approche un peu différente.
Il y a deux moments qui ont été très fort pour moi. Tout d’abord la séance connexion de photothérapie qui était une première pour moi, plutôt éprouvante mais le résultat était superbe. Et ensuite lors de l’atelier de Krystel lorsqu’on devait visualiser un lieu où on se sentait bien, et qu’avec mon épouse nous avons décrit le même endroit.
Nous avons participé à cette retraite à la demande d’une de mes filles qui l’avait déjà faite avec mon épouse. Elle m’avait demandé en blaguant quand ferions-nous une retraite ensemble.
Comme celle-ci arrivait à point nommé pour son anniversaire je nous ai inscrit et lui ai proposé de faire participer un de ses frères. Connaissant les deux loustics, j’aurais dû mieux me préparer car je ne m’attendais pas à ce que cette retraite soit aussi forte et éprouvante émotionnellement parlant.
Mais je pense que c’était vraiment le bon moment pour y participer avec ces deux-là de ma nombreuse tribu.
J’espère arriver à faire participer mes autres enfants à une future retraite famille.
Je pense que ce qui m’a le plus motivé à faire cette retraite c’était qu’après avoir fait deux retraites avec mon épouse et une avec deux de mes enfants, il était temps que j’en fasse une seul car il me semblait que d’y participer sans avoir quelqu’un de ma famille parmi les participants me permettrait d’exprimer certaines choses plus facilement.
Et je pense que ça a bien été le cas.
Avec le recul, je peux dire que c’est la retraite où j’ai réellement senti un changement en moi.
Il y a deux ateliers qui m’ont aidé à franchir le pas sur mon lâcher-prise, sur mes difficultés à communiquer sur mes sentiments.
Tout d’abord, celui d’Aurore où je me suis senti le plus connecté avec la terre. Et ensuite celui de Sylvie où j’ai vraiment ressenti une libération.
La présence d’autres hommes m’a été très bénéfique dans cette démarche, que ce soit comme participants ou comme intervenant. Et je suis très heureux d’avoir incité l’un deux a y participer.
Retraite un peu particulière car seulement 3 participantes et moi, et surtout 3 participantes ayant des choses à régler avec le masculin.
Donc pas toujours une position très confortable pour moi, mais finalement ça m’a été bénéfique.
Je pense que cette retraite, et particulièrement le dernier atelier, a été la plus « violente » pour moi dans le sens où lors de ce dernier atelier j’ai dû réellement me combattre moi-même pour arriver à déposer certaines choses et que j’ai découvert beaucoup d’autres points sur lesquelles je dois encore travailler.
C’est certainement la retraite qui m’a le plus épuisé psychologiquement parlant, et pour laquelle j’ai mis le plus de temps à « atterrir ».
Mais elle m’a fortement incité à continuer mon cheminement personnel.
Que dire de cette retraite pour laquelle ma participation ne s’est décidée que 2 jours avant ?
Même si le thème ne semblait pas si prêter, je pense que c’est la retraite où j’ai le plus ri.
Mais c’est également la retraite sans mon épouse ou mes enfants, où je me suis senti le plus connecté aux autres participant.e.s, et pour certain.e.s avec un lien vraiment fort.
Pour ce qui est du travail sur moi, je suis vraiment content d’y avoir participer non seulement pour mes rapports avec les participant.e.s, mais surtout pour le bien-être que j’ai ressenti dans les jours suivants. Comme toutes retraites elle a été éprouvante par moments mais je me sentais vraiment détendu le dernier jour.
Et je pense que ma famille a ressenti le changement qui s’est opéré en moi.
Je suis donc très heureux d’avoir clôturé cette année de cheminement personnel par cette retraite.
Tout d’abord un énorme merci à mon épouse de m’avoir entrainé dans cet univers, sans elle je ne pense pas que j’aurai fait la démarche.
Si je dois faire un bilan : je pense réellement que je ne suis plus le même qu’il y a 12 mois. Chaque retraite, chaque atelier, chaque rencontre m’a transformé à sa manière. Certaines ont eu un effet immédiat, d’autres plus progressif.
Pour imager, je dirai que certaines portes se sont ouvertes, certaines ne se sont qu’entrebâillées et je vais encore devoir travailler dessus pour poursuivre mon chemin.
Je ne saurai dire laquelle m’a le plus impacté mais si je devais vraiment en choisir une, ce serait forcément la première puisque sans elle je n’aurais pas participé aux suivantes.
Pour résumer en quelques mots mon évolution à travers cette année de retraites, je dirais : évolution (évidemment), humanité, plénitude et connexion.
Avec le recul, je me dis que j’aurais peut-être dû participer à toutes ces retraites dans un ordre différent : commencer par des retraites où j’étais « seul face à moi-même » (Filles et Fils de la Terre, S’aimer au-delà de, Cœur de flamme), ensuite les retraites Couple et Famille, et terminer par la retraite Human.
En tous cas je veux aussi remercier Emmanuelle qui a créé toutes ces retraites, tous les intervenants qui nous ont accompagné et guidé, et tous les participants qui m’ont accueilli sans aucun jugement.
Et un merci particulier à Niko ( un autre participant ) qui à l’issue de la retraite couple a accepté de se joindre à moi pour la retraite Filles et Fils de la Terre, et qui y a pris également goût à priori puisque je l’ai retrouvé pour la retraite Cœur de Flamme. Merci car ta présence à ces deux retraites a été vraiment importante et bénéfique pour moi.
Toutes ces retraites m’ont changé en temps qu’homme, mari et père. Je dirais même en temps qu’humain. Je pense être une un peu meilleure version de moi.
Sur le plan personnel je me sens beaucoup plus serein, détendu, détaché. J’ai appris à accepter mes émotions quelles qu’elles soient, à vivre avec et à les partager. Je pense que pour mes proches je suis certainement beaucoup plus agréable à vivre qu’avant.
Je dois encore travailler sur certains points bien sûr, comme mes relations avec mon père ou certains de mes enfants, sur mon côté misanthrope, etc.
Mais je suis tellement content du bien que cela m’a fait que je ne peux que conseiller à tous et toutes de participer des retraites. Même si sur le moment ça n’est pas toujours agréable, c’est vraiment bénéfique ; et une fois qu’on y a gouté et que l’on en ressent les bienfaits on a envie d’y revenir !
Alors un conseil : n’hésitez plus, lâchez prise, tentez l’expérience ! Participez à une première retraite avec un proche qui en a déjà fait si cela vous rassure, mais allez-y pleinement.
Et j’insisterai surtout auprès de la gent masculine : vous ne savez pas de quoi vous vous privez sous prétexte que « c’est un truc de bonne-femme, moi je suis un vrai mâle ».
Pour ma part j’ai franchi le pas à 55 ans passé, après une bonne éducation de garçon qui doit être fort (et ne doit surtout pas pleurer) et une carrière professionnelle dans un milieu de vrais bonhommes. Et maintenant je regrette sincèrement de ne pas avoir connu les retraites spirituelles plus tôt dans ma vie ; si j’avais pu faire tout ce travail sur moi plus jeune cela m’aurait certainement évité de mauvaises réactions, de mauvais choix et de devoir parfois galérer à recoller les morceaux.
Donc messieurs : Tentez l’expérience en ayant l’esprit grand ouvert.
Pour ma part je continue le cheminement puisque je participe avec mon épouse à la prochaine retraite Human au Maroc.
Et que je ne pense pas m’arrêter là…
Fred, ton témoignage et ta présence ont été des sources d'inspiration pour moi. Grâce à toi et aux autres hommes qui ont partagé ces retraites avec nous en 2024, j'ai pu toucher du doigt une vérité profonde : votre place à nos côtés est non seulement précieuse, mais vitale. Vous nous avez montré, par vos actes et vos mots, la beauté de votre vulnérabilité et la force de votre engagement envers vous-mêmes.
Ce que vous avez apporté à notre parcours a eu un impact puissant, non seulement dans votre propre cheminement, mais aussi dans le mien et celles des femmes qui ont partagés les retraites avec vous. Votre présence a été un véritable cadeau, nous aidant à guérir notre propre relation avec le masculin et à prendre conscience de l'importance de votre place dans notre sécurité intérieure.
Aujourd'hui, tout cela résonne encore dans ma relation avec l'homme qui partage ma vie : mon mari. Grâce à vous, je suis plus en paix, plus ancrée, et plus consciente de la richesse de ce lien qui nous unit.
Fred, je te remercie profondément, toi et tous ces hommes, pour ce que vous avez partagé avec nous. Vous avez été un miroir, une force, et surtout un modèle de courage et de douceur. Vous m’avez appris à quel point la présence d'un homme peut nourrir et enrichir notre monde. Merci, vraiment.