De tous les articles de blog que j’ai écrits, celui-ci est probablement celui qui me touche le plus profondément. Parce que je n’aurais jamais cru qu’il puisse exister un jour. Jamais je n’aurais pensé avoir un témoignage écrit de mon fils, Joan. Mon dernier, mon ado de 16 ans, mon “petit chat” bien plus grand que moi aujourd’hui.
Il a eu, de lui-même, l’élan de poser des mots sur son expérience lors de la retraite Terre de Tribu début août 2025. Sans que je lui demande, sans que je le sollicite, il a ressenti le besoin d’écrire. Et comme moi, il a découvert que mettre des mots, c’est aussi intégrer une expérience, la rendre vivante, la partager.
Alors oui, je suis fière. Fière de ce jeune homme en construction, fière de voir que toutes les graines semées depuis son enfance prennent racine. Et fière de voir émerger dans son texte une thématique essentielle : la confiance en soi à l’adolescence.
Parce que si cette retraite avait pour but de connecter et soutenir la confiance en soi et en l'autre des ados avec la rencontre nos enfants et nos enfants intérieur d'adulte... elle a aussi permis à mon fils et aux autres enfants et adultes... de vivre des expériences, de traverser des émotions, et découvrir et surtout de créer des liens !!!
Alors voici. Ce ne sont pas mes mots. Ce sont les siens. Le récit brut, authentique, d’un adolescent de 16 ans qui a découvert, à sa façon, ce que veut dire grandir, ressentir et commencer à croire en soi... Et accepter de plonger dans l'expérience des Retraites...
Je ne pourrais commencer ce résumé sans parler de comment et pourquoi je suis venue. Alors je suis là parce que deux semaines avant cette retraite, j'étais partie en vacances pendant cinq jours avec mon, enfin l'un de mes meilleurs amis, à Six-fer à Cheval. C'est un village des montagnes de Savoie. Lors de ces vacances, mon ami m'a dit qu'il y avait une balade de six heures pas loin.
Étant passionnée de longues marches, j'ai décidé de faire cette balade seul. La veille de celle-ci, j'ai prévenu ma mère qui n'était pas d'accord avec moi pour que je la fasse. Mais un ado ne laisse jamais les parents avoir raison. Donc je me suis embrouillée avec ma mère par message qui finalement m'a laissé faire cette marche ( après qu'elle ait vérifier la sécurité de cette marche et poser ses règles) . En rentrant de mes vacances, ma mère et mon père ont imposé une réunion de famille à nous 3 et ils ont décidé que j'allais venir faire cette retraite et que je n'avais guère le choix.
À la base, ma mère avait proposé que je fasse cette retraite avec mon père, qui ne voulait pas venir, donc je devais la faire avec ma mère. Mais c'est avec ma grand-mère que je vais la faire, car elle a décidé 2 jours avant de venir et j'ai donc participé avec elle. La raison du pourquoi je suis venue, je ne la connais pas, ou du moins je ne la connaissais pas, mais je le dirai plus tard. Personnellement, j'aurais aimé connaître les raisons de pourquoi chaque enfant a décidé de venir à cette retraite. Mais la question n'a jamais été posée. Désormais, je vais expliquer comment ces trois jours se sont passés.
Le vendredi, je me suis levée à 7h30 pour prendre la voiture environ à 8h30. Ma mère et moi, nous sommes arrêtés récupérer Céline, la photographe de la retraite et thérapeute avec ma mère, son fils Sacha et son neveu Gabriel. Sur la route, nous avons parlé de tout et de rien. Une fois arrivés, nous avons posé nos affaires proche du tipi dans lequel nous allions dormir. Puis nous sommes partis manger. Gabriel a dit qu'il était capable de monter la montagne en seulement 30 minutes. Alors, je lui ai dit qu'après manger, nous allions voir ça. Nous avons mis environ 41 minutes. Lorsqu'on monte, il faut descendre. Sacha a vraiment pris son temps et nous sommes arrivés pile à l'heure pour le premier atelier. Le cercle d'ouverture.
Comme pour mon arrivée en seconde dans ma nouvelle école, je me suis dit que je devais mettre mon côté solitaire loin de mon esprit et de sympathiser avec tout le monde. Lors de ce premier cercle, nous devions nous présenter et j'ai dû commencer. Ce n'est pas forcément une tâche facile quand nous ne connaissons pas les personnes. Mais dans cette situation, la meilleure technique, c'est de faire rire tout le monde. Alors, voilà ce que j'ai dit. Je m'appelle Joan, j'ai 15 ans, bientôt 16 et je suis venue avec ma mère.(Inspiration.) Qui m'a forcé pour venir.
Mais je vais faire les ateliers avec ma grand-mère. Et j'ai réussi pour la suite. Tout le monde s'est présenté Joan, Mam', Fred et Liam, Margaux, Emelyne et Stefy, Céline Sacha et Gaby, Elodie et Malya, Erika et Logan.
Une fois les présentations faites, nous devons faire le premier exercice qui consiste à prendre une carte possédant un mot ainsi qu'une image. Et j'ai tiré la carte nouvelle. Celle-ci m'accompagnera tout le long du week-end et je l'ai meme gardé avec moi. Par la suite, nous devions prendre trois images photos. Une qui nous définit. Une qui définit la personne avec qui nous participons. Et une qui décrit notre relation. Et comme en habitude, j'ai essayé de faire rire tout le monde. Pour ça, je peux remercier ma mère qui m'a tendu la perche pour faire rire le groupe.
Comme première carte, j'ai pris une personne seule au milieu de nulle part qui me définit plutôt bien. La deuxième était trois pièces d’échiquiers dont deux noires et une blanche que je définis comme le ganglion cancéreux de ma grand-mère. Et le troisième était deux portes fermées car je trouve que je n'ai pas de vraie relation avec ma grand-mère. Une fois tout le monde passé, nous avons parlé de la confiance et de la confiance en soi. Je ne vais pas tout détailler mais il semblait bien que j'avais réussi à faire en sorte de faire rire tout le monde encore.
Le deuxième atelier consistait à prendre les éléments de la forêt pour mettre en œuvre ce qu'est la confiance en soi. Moi et ma grand-mère, nous sommes partis sur l'idée de mettre une grosse feuille au milieu et tout autour de la couleur. Par la suite, j'ai appelé cette feuille la feuille mère des éléments autour de celle-ci. Puis, nous avons laissé notre œuvre sécher au soleil et tout le groupe est parti chercher du bois pour le feu du soir. Et c'est à ce moment que les amitiés ont commencé à se créer. Je suis restée en retrait avec les adultes car la sociabilisation n'est pas trop mon fort, même si je peux sembler à l'aise de temps en temps avec d'autres personnes.
Après avoir rassemblé suffisamment de bois, nous avons décidé de jouer à SkyJo jusqu'à ce que nos œuvres soient prêtes. Ce jeu m'a permis de tisser des liens avec les enfants comme moi du groupe, c'était très amusant et enrichissant. Environ à 18h30 ou 19h30, je ne me souviens plus, nous avons récupéré nos cadres et nous avons trempé dans l'eau et étendu puis nous avons mangé. Je me suis évidemment mis loin du groupe pour mon côté solitaire.
Et la nuit tombée, certains ont mis leur lit dehors. Personnellement, je suis partie dormir loin du monde pour mon côté solitaire, mais la nuit n'était pas maintenant. Tout d'abord, nous avons allumé un feu et joué au loup-garou jusqu'à 22h30 environ. Puis nous avons joué au tambour tout le monde, sauf moi car je n'étais pas à l'aise avec ça.
Et pour terminer cette première journée créatrice de liens, je me suis mis dans le lit et je me suis posé deux questions. « Pourquoi suis-je si peu à l'aise avec les personnes de mon âge » et « est-ce que je peux créer du lien fort avec eux ? » Puis je me suis endormie.
Lors de ce deuxième jour, la nuit était compliquée. Passer de se coucher entre 1h et 6h du matin quand je suis en vacances à la maison, à minuit au tipi , c'est compliqué. Je me suis donc levée à 6h30 et le premier atelier commençait à 9h30. J'avais donc 3h pour faire ce que je voulais. Je me suis fait un chocolat et j'ai attendu en discutant avec Stefy et d'autres personnes qui au fur et à mesure ont commencé à se réveiller petit à petit.
Je passe les détails du matin, mais aux alentours de 8h45, il manquait 2 personnes, Sacha et Gaby qui dormaient encore et notre couteau suisse humain, Logan, est parti les réveiller. Juste avant l'atelier, on s'est tous réunis et nous avons donné notre météo interne. Personnellement, j'ai dit soleil.
Par la suite, nous sommes partis dans la forêt pour l'atelier. Celui-ci est particulier puisqu'il consiste à se bander les yeux et laisser notre binôme nous guider sans bruit. Avec Mam, c'était assez facile puisqu'elle avait 100% confiance en moi, malgré certains passages compliqués. Mais lorsque ça était mon tour, ce n'est pas la même chose. Je suis quelqu'un de très observateur et qui écoute tout, puis qui retient les informations. Donc, être privée d'un mes sens a été compliqué sur le début. Puis, j'ai décidé de mettre ma méfiance de côté et de faire confiance à ma grand-mère.
En attendant que tout le monde finisse, nous sommes partis récupérer un feu de bois. Et nous avons commencé le deuxième atelier. Avant de commencer l'atelier, trois questions ont été posées. « Qu'est-ce que les émotions ? Arrivez-vous à exprimer pleinement vos émotions ? Est-ce que votre binôme vous montre ses émotions ? »
Alors, pour moi, les émotions sont l'inverse des sentiments. Pour moi, les émotions c'est quelque chose qui s'explique par un truc qui s'est passé dans notre vie, comme la joie avec une bonne nouvelle, ou la tristesse avec une mauvaise nouvelle. Alors qu'un sentiment, c'est quelque chose qui ne s'explique pas, comme l'amour, mais les deux se relient entre eux, puisque l'amour peut nous procurer de la joie ou de la tristesse. La deuxième question a été posée au bon moment, puisque il y a deux ans, auparavant, je peux dire que les émotions et les sentiments n'existaient pas pour moi.
Mais aujourd'hui seulement, la tristesse est difficile. La troisième est encore pire, puisque je ne vois pas ma grand-mère régulièrement, et pendant pas longtemps.
Après ces questions, nous avons commencé l'atelier qui consistait à exprimer l'émotion présente sur la pancarte, avec la musique qui allait avec. En faisant des mouvements, styles, danses, courses, cris, les émotions étant la joie, la confiance, la tristesse, la colère, la peur, l'amour, et je pense en avoir oublié. La joie a été compliquée pour moi, parce que malgré que je commençais à tout ressentir, les exprimer, reste compliqué. Donc je dansais timidement avec Stefy et ses filles, et j'ai pris beaucoup plus confiance. Et j'ai commencé à utiliser mes bras petit à petit jusqu'à exprimer la joie complètement.
La confiance était beaucoup mieux, puisque nous formions tous un cercle, et nous allions au milieu pour danser. J'ai plus pris cette expérience comme de la confiance en soi, plus que de la confiance tout court.
La prochaine émotion était la colère, mais je ne l'ai pas totalement fait, comme la peur. Nous passons à l'amour. Pour l'amour, nous nous faisions tous des câlins ensemble. Le dernier était être soi. Donc je faisais ça, moi. Ce n'est pas l'atelier le plus simple, donc je vais directement passer à l'atelier d'après. En passant le repas, l'atelier d'après était photographie thérapeutique.
Pour celui-ci, nous avions préparé une surprise pour ma grand-mère puisque mon frère allait venir. Avant ceci, nous avons joué au foot avec Sacha, Gabriel, Logan, Malya, et moi, et c'était vraiment très amusant.
Donc, vers 14h30, mon frère est arrivé, et Mam était vraiment contente et surprise. Ce fut très émouvant. Entre-temps, Céline nous avait dit de venir pour les photos, et mon frère nous a fait extrêmement rire puisque, pour lui, c'était un shooting photo, mais non.
Donc, pour la première photo, nous avons serré nos mains entre elles avec Mam au milieu. La deuxième, j'ai regardé Mam dans les yeux et je lui ai dit merci. Je n'expliquerai pas pourquoi, mais ça l'a fait pleurer. Et ça a fait pleurer tout le monde, sauf moi. Il nous a fallu un peu de temps pour nous remettre de ça. Et nous avons commencé l'atelier suivant qui consistait à dessiner avec de la peinture sur le corps de notre binôme. Et non Gabi, pas tout nu. Bref, mon frère et moi avons dessiné de tout et de rien, des mains, des fleurs, etc., de l'art abstrait en gros.
Je passe les dessins de mon frère, les miens étaient une maison avec des portes ouvertes pour la disparition de mon caractère casanier sur mon torse, et sur mon dos, j'avais le dessin que j'ai choisi le premier jour, celui du garçon seul devant un monde immense.
À la fin, nous avons pris une photo drôle qui fait ressortir notre âme d'enfant à Anthony, moi et Mam. Puis, nous sommes partis goûter. Nous avons commencé le cercle seulement entre les enfants ( et mon frère ), Céline et ma mère. Et ma mère nous a posé ceci comme question :
Notre météo, donc c'est le ciel de notre humeur du jour, le positif du jour, le positif que nous avons avec la personne avec qui nous sommes venus, donc moi, ma grand-mère, le point négatif de la journée et le message pour le présent partagé. Malheureusement, je ne me souviens plus de mes réponses, mais je sais qu'elles étaient toutes positives.
Après notre cercle qui a duré quelques minutes, car ma mère n'aime pas les enfants, elle a fait le cercle avec les adultes ( y a que Anthony qui est resté avec eux ) pendant que, entre ados, nous allions chercher le bois qui était un moment rempli de joie, de rire et d'amitié et de folie pour faire le feu de la soirée, comme si nous nous connaissions depuis tout petit en seulement une journée et demie. C'est d'ailleurs ceci qui m'a fait penser que j'étais médisant sur les retraites.
Je pensais que ça servait à rien et que les affinités ne se créeraient pas, mais au final, un livre n'est pas défini par ce que la première page raconte, mais plutôt par son contenu et part l'importance qu'on lui donne. Je sais que ce n'est pas l'expression, mais elle est mieux comme ça. Je pensais au début que les retraites étaient qu'un endroit de sorcellerie où les liens se forment et ne restent que le temps de la retraite, mais au final, les liens que l'on a créés entre nous sont sans doute les plus forts que j'ai créés avec n'importe qui d'autre.
Mais laissons mes pensées pour la fin et continuons en description. Pour faire simple, nous avons mangé, jouer au loup-garou et nous avons décidés de dormir les ados dehors à la belle étoile et tous ensemble, les vieux dedans, les tipis. Au matin, comme chaque matin, on nous a demandé notre météo, « brouillard » pour moi, pire nuit possible à cause de l'humidité, d'avoir dormi dehors.
Puis, nous avons commencé l'atelier qui consistait à raconter l'histoire des photos et du lien qu'on avait fait la veille lors de la séance photothérapie et de nos enfants intérieurs apres la peinture. L'histoire, je la garde pour moi, le dessin a été dessiné par ma belle-sœur préférée ( j' en ai qu'une), qui était monté avec mon frère. Donc nous avions disposé les deux photos de chaque côté en biais du tableau reliées par un pont d'aventure en bois fragile sur plomb blanc, une falaise remplie d'obstacles.
Puis, il y avait deux sapins, mon frère et moi, et un palmier au milieu, notre grand-mère, un soleil pour éclairer l'obscurité du lien, un papillon pour représenter la Guadeloupe et Des mots : confiance, amour, force, union, ainsi qu'une moustache pour représenter notre grand-père.
C'était un bon atelier, pas autant que le dernier, mais quand même un très bon atelier, et en parlant du dernier atelier, voici ce qu'il en était. À tour de rôle, une personne devait se laisser se faire coller des post-it dessus contenant un compliment que les autres personnes avaient écrit, comme, de par hasard, c'était moi le premier. Non, sérieusement. Les post-it, pour moi, étaient tous les mêmes, drôles, ambianceurs, et je passe ceux des autres pour parler de la fin de la retraite qui, comme pour le début, il fallait tirer une carte et montrer sa gratitude. D'ailleurs, Céline, j'ai encore ta carte.
Pour cette fois, je vais pas passer celle des autres et je vais donner la gratitude de Steph, Céline, Mam et ma mère car elles sont importantes. Steph qui du coup montre sa gratitude envers moi pour avoir été là et lui avoir laissé l'opportunité de me découvrir. C'est pas vraiment ça, mais je résume. Honnêtement, ça m'a touchée car c'est vrai que recevoir la gratitude de quelqu'un c'est rare et ça fait du bien.
Mam qui m'a remercié d'avoir fait cette retraite avec elle et d'avoir joué le jeu au maximum et d'avoir été moi. Le fait qu'elle pleure a commencé vite fait à me faire pleurer. Puis le pire des pires, Céline qui a tout fait pour me faire pleurer, je le sais. Céline, tu voulais te venger de moi bien sûr pour la séance photo. Sinon, je me souviens pas de ce qu'elle a dit exactement, mais je sais que c'est pratiquement la même chose. Puis ma mère qui n'a fait que pleurer pendant tout le long, ce qui m'a fait pleurer aussi. Honnêtement, ça faisait longtemps que je n'avais pas pleuré et ça fait du bien, du grand bien même.
Maintenant à mon tour, la carte, j'ai choisi de ne pas la tirer et de faire confiance à ma mère puisque c'est le but de la retraite : « La confiance » , en la laissant tirer, j'ai vu ce qu'elle était abasourdie et surprise, mais c'est que ça lui faisait plaisir. Elle a tiré la carte changement, comme de par hasard, ce que tout le monde me dit !!!! Et ma gratitude envers ma mère de m'avoir forcé à venir, ma grand-mère de l'avoir fait avec moi, à ma tante d'avoir dit non pour que ma cousine vienne, envers le groupe qui sans eux n'aurait pas été pareil.
Et je sais ce que vous dites : quelle est la raison pour laquelle je suis venue ?
Si ma mère la sorcière n'avait pas forcé son fils à venir, Et bien ce que j'ai à dire c'est que si vous avez lu jusqu'ici pour connaître la raison et bien vous pouvez relire encore et encore pour comprendre et connaître la raison.
Pourquoi vous la résumer en une phrase quand vous avez à lire pour vous la raconter ? Pourquoi vous la donner quand vous pouvez faire une retraite pour vous faire la vôtre ? Pourquoi avoir la mienne quand vous pourrez avoir la vôtre ? Pourquoi penser comme quelqu'un quand on peut penser comme on le souhaite ? Pourquoi se poser des questions quand la seule réponse qu'il existe est : « je le fais » ?
Voici la raison de pourquoi j'ai eu et j'aurai fait la retraite. Et non, je ne résumerai pas et je ne ferai pas de phrases claires de cette raison pour vous, vous fassiez votre propre idée.
Joan
En tant que maman, recevoir ce texte de mon fils est un cadeau immense. C’est une preuve concrète que tout ce que nous transmettons par notre posture, nos choix, notre façon d’être, a un impact réel. Parce que oui, ce que Joan a vécu à Terre de Tribu, ce n’est pas seulement trois jours d’ateliers et de jeux en nature. C’est une initiation à lui-même, une étape de plus dans ce chemin qu’on appelle la confiance en soi à l’adolescence.
Et en tant que coach-thérapeute, c’est aussi une confirmation et un alignement. Tout ce que nous travaillons avec les adultes – l’estime de soi, l’audace, la liberté d’être, le respect de ses émotions – commence là, chez les enfants et les ados.
Avec Céline, nous en avons beaucoup parlé après ce week-end. Et nous avons pris une décision : en 2026, nous proposerons deux retraites dédiées aux parents, aux enfants et aux ados.
Et la plus belle preuve que nous sommes sur le bon chemin, c’est Joan lui-même. Lui qu’on a “forcé” à venir cet été, il a déjà annoncé qu’il participerait aux deux événements de 2026. Il est passé de la résistance à l’enthousiasme, de l’obligation au désir. Et ça, pour moi, c’est la plus grande victoire : voir un ado s’approprier son expérience au point d’en redemander.
Parce que c’est ça, notre mission : rappeler que la confiance en soi ne se transmet pas par des discours, mais par des expériences. Et que ce que nos enfants vivent dans ces espaces est une base précieuse pour l’adulte qu’ils deviendront.
Et toi, en lisant ce témoignage, qu’est-ce que ça te fait de plonger dans les mots d’un ado qui ose se livrer ?