Qu’est-ce que la vraie liberté ? Réflexion sur la liberté intérieure

Je publie cet article en cette première semaine de septembre, la fameuse semaine de la rentrée scolaire. On sort d’août, d’un temps plus lent, plus souple, presque hors du temps. Peut-être que tu as eu des vacances, ou simplement un quotidien moins cadré grâce à l’absence de rythme scolaire. Bref, un mois où la logistique est plus légère, et où tu as pu goûter, parfois sans le nommer, à un peu plus de liberté intérieur


Femme marchant au bord de la plage au coucher du soleil, symbole de liberté intérieure et de connexion à soi.
Crédit photo : Céline Machy lors de la retraite Terre Sauvage en Guadeloupe

Septembre .... Les réveils qui sonnent plus tôt, les agendas scolaires qui explosent, les activités extra-scolaires à caler, les réunions pro qui reprennent, les bonnes résolutions qui s’invitent... Et sans t’en rendre compte, la machine repart, et avec elle, la charge mentale, les injonctions, et toutes les fausses obligations que tu t’étais promis de ne plus subir.

Alors j’avais envie de t’écrire. Pas pour te donner une nouvelle injonction à "être alignée" (franchement, on en a assez). Mais pour t’inviter à te poser LA question essentielle de cette rentrée :
Tu choisis quoi, toi ?
À quoi tu veux dire oui ?
Quelles règles tu veux poser ?
Et surtout, à quoi tu choisis encore de croire que tu es obligée ?

Parce que cette rentrée, elle peut être autre chose qu’un copier-coller de l’année dernière. Elle peut devenir le point de départ d’une nouvelle liberté. Pas extérieure. Intérieure. Et si t’es encore en train de croire que liberté = faire ce que tu veux quand tu veux… je t’invite à lire jusqu’au bout. On va aller plus profond que ça.

Et si on s’était tous plantés sur la vrai liberté et la liberté intérieure ?

On nous vend la liberté comme un idéal de vie : voyage, flexibilité, choix sans conséquences, vie sans contraintes, argent qui coule à flot. Et si la liberté, la vraie, c’était pas ça du tout ?
Et si c’était pas faire ce qu’on veut quand on veut, mais choisir en conscience ce à quoi on veut dire oui, et ce à quoi on choisit de dire non ?

Cet article m’a été inspiré par deux événements récents.
Un échange familial bien piquant où on m’a accusée de « faire croire à mes enfants qu’on pouvait être libres ». Et une réunion de rentrée scolaire, bien catho dans le ton, où on m’a expliqué qu’en gros, croire que la vie peut être douce et fluide, c’est être à côté de la plaque.

Deux discours. Deux visions du monde. Et moi, au milieu, debout dans ma vérité.
Alors j’ai eu envie de t’écrire. Pas juste pour vider mon sac, mais pour te transmettre une autre lecture de la liberté intérieure. Une lecture incarnée, choisie, consciente. Une qui libère vraiment.

1. Quand on m’accuse de faire croire à mes enfants qu’ils peuvent être libres

« Tu fais croire à tes enfants qu’on peut être libres. Mais c’est faux. La vie, c’est des obligations. On est obligés de travailler, de se lever, de payer des impôts. »
C’est ce que m’a balancé un proche, lors d’une soirée en famille.

Et moi, au lieu de partir au quart de tour, j’ai respiré ( doucemmmmmment ! ).
Parce que j’ai vu ce que ça disait. Pas juste sur lui. Mais sur la vision collective qu’on entretient sur la liberté. Une vision binaire, étriquée, héritée d’un monde qui fait de la contrainte une vertu.

Alors j’ai répondu :
« Non. Y’a rien d’obligatoire. Tout est choix. Même quand on choisit des contraintes, ce sont des contraintes choisies. » Et là, j’ai senti à quel point ce sujet me traversait profondément et même j'ai fait le choix de stopper la conversation avec ce proche, le sujet lui reste ouvert !

kayak-liberte-interieure-nature.jpg
Deux personnes en kayak sur une eau calme, reflet du ciel et sensation de liberté intérieure en pleine nature.
Crédit photo : Céline Machy lors de la retraite Terre Sauvage en Guadeloupe

2. Réunion de rentrée : quand on t’explique que la vie doit être dure

Quelques semaines plus tard, je me retrouve à la réunion de rentrée de Joan, qui entre en première dans une école privée. Le ton est posé. Catho, c'est les règles du jeu ici !
Et là, le responsable de niveau balance, très sérieusement :
« Je ne comprends pas cette croyance moderne que les choses doivent être simples, douces, fluides. La vie, c’est difficile. Il faut souffrir. Il faut de la contrainte. »

Et là, j’ai eu envie de me lever et de dire :
Mais qui a dit qu’il fallait choisir entre noir et blanc ?
Est-ce qu’on pourrait arrêter deux minutes avec le dogme de la souffrance obligatoire ?
Et si la vraie liberté, c’était justement de choisir quand on veut de la rigueur, et quand on veut de la douceur ?
Parce que c’est ça, être libre. C’est pas fuir la contrainte. C’est choisir quand et pourquoi on y entre.

3. Tu peux te donner une obligation, sans être dans l’obligation

Je prends souvent l’exemple du marathon avec mes clients en formation.
Tu veux courir le marathon de New York ?
Très bien. C’est ton objectif. Tu es libre de le choisir.
Mais derrière, il y a une discipline. Un entraînement. Des réveils tôt. Des sacrifices.

Est-ce que ça veut dire que tu es obligé ?
Non.
Tu es libre de choisir ton objectif, de la changer et de le revoir, et libre de choisir les contraintes qui vont avec pour y arriver
C’est là toute la subtilité de la liberté intérieure.

Tu peux t’astreindre à des efforts, à des rituels, à des engagements, à une rigueur même, sans être dans la douleur ni la soumission. Parce que ça part d’un choix. Pas d’un "il faut".

4. Le piège de la pseudo-liberté et de la surconsommation du plaisir

Aujourd’hui, la société nous vend une autre illusion : celle que la liberté = plaisir immédiat.
Faut que ce soit fluide, doux, instantané. Et dès que ça coince : c’est plus "aligné".

C’est faux. Et c’est dangereux.

Dans mes accompagnements, je le répète souvent :
La liberté, ce n’est pas toujours le confort et la facilité. La liberté, c’est de savoir ce que tu veux profondément, et de marcher vers ça, même si ça pique. La liberté c'est aussi être responsable du chemin que l'on prend pour y arriver.

Faire un travail sur toi, créer ton entreprise, changer ta relation au monde : ça va remuer. Et c’est normal. Mais c’est toi qui choisis ce mouvement. Et c’est là que tu es libre.
Pas dans le plaisir instantané. Dans la capacité à traverser l’inconfort avec conscience.

Femme méditant dans une rivière au cœur de la nature, expérience de liberté intérieure et de paix profonde.
Crédit photo : Céline Machy lors de la retraite Terre Sauvage en Guadeloupe

5. Coaching introspectif – Où en es-tu avec ta liberté intérieure ?

Je te propose de t’arrêter et de faire un check-in avec toi-même. Réponds franchement, même si ça pique un peu :

Avant de te parler de liberté, je te propose un petit point d’ancrage.
Lis cette liste tranquillement. Et coche mentalement chaque phrase qui te parle, qui te touche, qui te dérange peut-être. Si t’en coches plus de trois, t’as déjà une piste.

Les injonctions qui t’enferment (et que tu crois peut-être encore vraies) :

  • Il faut être une bonne mère.
    Et pour ça, il faut être disponible, présente, douce, ne jamais se plaindre, ne jamais montrer ses failles.
  • Il faut être une bonne épouse.
    Donc compréhensive, pas trop exigeante, toujours à l’écoute… et surtout capable de satisfaire les besoins de ton mari, sans trop en demander.
  • Il faut être mince, s’entretenir, bien s’habiller, être maquillée mais naturelle, pour être une “belle femme”...
    Mais pas trop sexy, sinon tu passes pour une vulgaire ou une provocante.
  • Il faut que ta maison soit rangée, que tes enfants soient bien élevés, que ton couple ait l’air heureux…
    Et que tu gardes le sourire, sinon t’as pas géré.
  • Il faut travailler dur.
    Rapporter de l’argent. Y en a jamais assez. Et si t’en veux plus, faut bosser plus. Encore. Toujours plus.
  • Il faut travailler sur toi.
    Mais doucement, hein. Faut pas bousculer les autres avec tes prises de conscience. Faut pas devenir “trop”.
  • Il faut que tu sois forte.
    Ça veut dire : pas de larmes, pas de colère, pas de fragilité. Sois stable, linéaire, gérable.
  • Il faut que tu t’occupes de tout.
    Les enfants, la logistique, les émotions de tout le monde. Et sans jamais râler, parce que "t’es forte", non ?
  • Il faut être libre…
    Mais sans déranger. Sans sortir du cadre. Sans tout foutre en l’air.

Respire. Pose-toi.
Et maintenant, lis cette liste. Laisse-la te traverser. Laisse-la réveiller en toi ce que tu sais déjà.

Les croyances qui nourrissent ta liberté intérieure :

  • J’ai le droit d’être une mère imparfaite.
    Et d’aimer profondément, inconditionnellement mes enfants sans m’oublier.
  • J’ai le droit de ne pas être disponible tout le temps, pour tout le monde.
    Et je reste une femme bonne, aimante, entière.
  • J’ai le droit de dire non, sans explication.
    Et de dire oui, par envie, pas par devoir.
  • J’ai le droit de faire passer ma paix, mon repos, ma tranquillité avant la perfection et les attentes.
  • J’ai le droit d’écouter mon corps, mes émotions, mes besoins.
    Et d’être forte en même temps. Oui, les deux.
  • J’ai le droit de changer d’avis.
    Même si je suis mariée. Même si j’ai des enfants. Même si j’ai déjà “tout”.
  • J’ai le droit de poser des limites, même à mes proches.
    Et de m’éloigner si ça devient toxique, même si “on est de la famille”.
  • J’ai le droit de rêver grand.
    Et j’ai aussi le droit de ralentir, de douter, de me tromper.
  • J’ai le droit d’aimer faire la fête, d’aimer le silence, d’aimer le chaos et la douceur.
    Je suis complexe, vivante, mouvante. Et c’est beau.
  • J’ai le droit de m’aimer dans toutes mes imperfections, mes contradictions, mes élans.
    Et de ne plus demander la permission à personne pour ça.

Et toi, t’en es où là-dedans ? Qu’est-ce que tu veux croire maintenant ?
Quelles croyances tu choisis de nourrir ?
Quelles injonctions tu veux laisser tomber ?
Et à quoi tu décides aujourd’hui de ne plus obéir ?

  • Est-ce que tu fais des choses parce que tu penses devoir les faire, ou parce que tu les choisis en conscience ?
  • Où est-ce que tu t’imposes une rigueur douloureuse, en croyant que c’est noble ?
  • Et inversement, où est-ce que tu fuis tout ce qui demande de l’effort, en croyant que c’est spirituel ou aligné ?
  • Est-ce que tu sais faire de la place pour les deux : le doux ET le dur, le repos ET la discipline ?
  • Quelle est la plus grosse fausse croyance que tu traînes encore sur la liberté ?
  • Et si tu décidais aujourd’hui d’être loyal.e à toi, plutôt qu’à ce qu’on attend de toi ?
Silhouettes en kayak face au coucher de soleil, moment de liberté intérieure et d’émerveillement.
Crédit photo : Céline Machy lors de la retraite Terre Sauvage en Guadeloupe

6. Ma liberté à moi, c’est celle que j’enseigne à mes enfants

Je ne fais pas croire à mes enfants qu’ils peuvent vivre sans contraintes. Je leur apprends qu’ils peuvent choisir leurs contraintes.

Je ne leur dis pas que la vie est toujours douce. Je leur montre qu’on peut cultiver la douceur dans un monde dur, et que ça aussi, c’est de la force.

Je ne leur vends pas la liberté comme un idéal. Je leur transmets que la liberté, c’est un chemin, un engagement envers soi-même, une conscience, une fidélité profonde à qui l’on est et à ce qu’on veut créer.

La liberté intérieure, un art de vivre et un muscle à entraînererté, c’est pas un mythe. C’est un art de vivre.

La liberté, c’est pas un slogan. C’est pas une fuite. C’est pas une illusion vendue par le developpement personnel

C’est un art. Un muscle. Une responsabilité.
C’est savoir où tu mets ton énergiepourquoi tu choisis ce que tu choisis, et surtout, ne plus confondre l’obligation extérieure avec l’engagement intérieur.

Alors non, je ne mens pas à mes enfants. Je leur montre que la vie est un terrain de jeu et d’expérimentation, et que la vraie liberté, c’est pas d’avoir zéro contrainte, c’est de ne plus être prisonnier des croyances, des injonctions, et des choix des autres.

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